Lieux de détente et de convivialité par excellence, nos jardins occupent une place de premier choix dans nos vies mais n’ont généralement pas de fonctions particulières. Les jardins d’antan, et notamment les jardins médiévaux, étaient tout autres. Utiles avant tout, ils répondaient à des règles strictes et suivies avec la plus grande rigueur.
Vous voulez en apprendre plus sur ces derniers pour, peut-être, en reproduire un à l’identique chez vous ? Spécialement pensé pour vous aider dans cette voie, ce petit guide devrait vous permettre de mieux comprendre le fonctionnement du jardin du Moyen Age et surtout, d’identifier plus facilement ses différents espaces.
Un espace structuré avant tout
Si l’on devait qualifier le jardin médiéval en un seul mot, organisé semblerait être le terme le plus évocateur. En effet, loin d’être laissés au hasard, ses différents espaces sont pensés avec soin avec une idée majeure : optimiser chaque centimètre carré afin d’en tirer le maximum de profit.
Cependant, cette volonté d’organisation et de structure va de pair avec une grande diversité. Loin d’être dédié à une seule sorte de plantations, le jardin du Moyen Age concentre en effet une grande variété de plantes dont on verra plus tard les principaux usages.
Ces qualités et caractéristiques permettent au jardin médiéval de s’adapter à toutes les surfaces et notamment, aux plus petits espaces et/ou aux espaces clos, ainsi que vous avez peut-être déjà eu l’occasion de le noter en visitant les jardin d’abbaye.
Le jardin des simples
Autrement nommé « carré des simples », le jardin des simples est un incontournable du jardin médiéval. La particularité de ce dernier est de concentrer une grande variété de plantes aromatiques et de plantes médicinales. Délimité par des clôtures tressées, appelées les plessis, il avait l’avantage de contenir toutes les plantes pouvant apporter un bien-être à ceux et celles qui savaient les préparer.
Le terme « simples », loin d’être péjoratif, indiquait en réalité que ces plantes, utiles s’il en était, pouvaient se suffire à elles-mêmes et ne nécessitaient par de préparations élaborées pour être efficaces. Aujourd’hui, avoir un carré des simples dans son jardin continue d’être un atout pour cuisiner mais également pour soigner les petits maux du quotidien, que l’on soit amateur d’aromates en tous genres ou d’infusions bienfaisantes.
Bon à savoir : dans un jardin des simples, on trouvait notamment le thym, la camomille ou encore la menthe et le chardon qui étaient particulièrement appréciés pour les maux de ventre. On appréciait la verveine en cas de fièvre ou encore la mélisse, idéale pour les maux féminins. À noter que les plantes textiles comme le lin étaient aussi très représentées dans les jardins.
Du côté du verger et du potager
Cultiver des plantes médicinales n’était évidemment pas la seule vocation du jardin médiéval. En effet, on y trouvait également des arbres fruitiers, comme des pommiers, des poiriers ou encore des pruniers et un jardin potager particulièrement bien fourni.
Ce dernier contenait généralement des légumes racines comme les carottes, les panais, les radis, les topinambours et bien entendu, les indétrônables pommes de terre. Faciles à conserver, ces légumes hivernaux avaient aussi l’avantage d’avoir des feuilles ou des fanes qui pouvaient également être consommées.
Des fleurs pour le culte
Un jardin médiéval contenait également un beau parterre de fleurs qui, bien que décoratives, étaient avant tout destinées au culte religieux. On y trouvait du lierre, de la verveine, du buis utilisé pour les rameaux, des lis et des bleuets.
Aujourd’hui, il est très simple d’obtenir un tel rendu mais les plantes ornementales et les fleurs sont si nombreuses et si variées qu’il n’y a pas de règles prédéfinies. Ainsi, votre jardin médiéval pourra prendre 1001 visages et s’adaptera avant tout à vos goûts et préférences !
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