Le jardin actuel se présente sous deux formes largement majoritaires : le potager et le jardin structuré. Il tend également à se moderniser en adoptant de nouvelles technologies : jardin de toiture, systèmes automatisés, etc… La technologie y tient une part de plus en plus importante mais comment se présentaient les jardins de nos aïeux, à partir de la révolution industrielle ?
A quoi ressemblaient les premiers jardins publics ?
Au moment de la révolution industrielle, les villes ont développé les tout premiers jardins publics. La population, de plus en plus soucieuse de sa santé, de son bien-être et des questions d’hygiène, est en attente d’infrastructures qui connecte l’humain à la nature. Les habitants des villes veulent des lieux privilégiés où le calme, la verdure et la simplicité sont mis à l’honneur. C’est ainsi que les premiers jardins publics ont vu le jour. Aujourd’hui, ces derniers sont souvent composés d’allées, de zones abritant des balançoires et quelques bosquets de fleurs. A l’époque, ces espaces étaient bien différents. Les jardins publics, pendant la révolution industrielle, possédaient de grandes serres dans lesquelles poussaient des plantes exotiques que la foule venait admirer. Ils comportaient tous des zones spécifiques entièrement réservées aux animaux. Le développement de la métallurgie a également permis de donner vie à des structures magnifiques en fer forgé : serres, bancs, barrières, lampadaires, sculptures…
Particularité de la révolution industrielle : les jardins ouvriers
Loin des préoccupations esthétiques ou de confort, les jardins ouvriers ont été développés en parallèle aux jardins publics, afin de proposer à la classe des travailleurs, souvent en situation précaire, un complément de revenus. Ces espaces étaient donc destinés à la culture de fruits et de légumes qui étaient ensuite revendus ou contribuaient à nourrir les familles nombreuses, contraintes de vivre dans de petits logements en ville. L’appui important de l’église à ce type de projets a grandement contribué au succès des jardins ouvriers. Le jardinage était en effet considéré comme une activité aussi saine que pieuse et utile à la communauté. Un point de vue qui se confirmera en temps de guerre puisque ces jardins ouvriers représenteront une part non négligeable des ressources alimentaires des villes. Les habitants y cultivaient des pommes de terre, des navets, des choux et des oignons en grande quantité.
Qu’est-ce que le jardin de scène
L’époque de la révolution industrielle a vu naître un troisième type de jardin : le jardin de scène. Ce dernier était considéré comme un témoin des principaux courants artistiques dans la botanique. Les populations découvraient alors que le jardinage n’avait pas qu’une simple vocation alimentaire ou décorative. Il pouvait également devenir oeuvre d’art entre les mains d’un passionné. Un jardin de scène était toujours construit sur un même schéma de départ. Il se délimitait en différentes zones qui témoignaient alors d’une influence artistique spécifique. Chaque zone mettait en scène un style précis :
- le design régulier des jardins à la française
- l’exotisme des jardins japonais
- l’esthétisme des jardins anglais
En étudiant quelque peu la question de l’ergonomie et de l’utilité des jardins au travers de l’histoire, il devient évident que ces espaces verts encore très populaires de nos jours ont évolué au fil du temps pour s’adapter aux époques successives. Autrefois, c’était une recherche de confort et de bien-être avec l’émergence de l’industrie, une nécessité de survie alimentaire, une vocation artistique. Aujourd’hui, nos extérieurs sont devenus des espaces d’expression, de jeux ou d’agrément… Le jardin n’a de cesse de s’adapter, d’évoluer et d’éveiller l’intérêt des populations. Une constante demeure : la nature a toujours une place particulière aux yeux des populations !