Les jardins publics en ville attirent de nombreux passants et promeneurs chaque année. Des milliers de touristes viennent également admirer les somptueux jardins à la française qui ornent la ville de Paris, la région parisienne et la province. Le jardin du château de Versailles est l’un des plus beaux exemples de l’harmonie et du charme de ce type de jardin. Pour mieux apprécier le jardin de Versailles et ses différents atouts, il est d’abord préférable de bien connaître les enjeux d’un jardin à la française.
Le jardin à la française
Le jardin à la française est un espace vert harmonieux aux formes linéaires et régulières régies par quelques règles de compositions précises. L’apogée de ce type de jardin est le plus connu d’entre eux : le jardin du château de Versailles. Comme tous les jardins à la française aménagés au XVIIe siècle, il suit les lois de composition suivantes :
- l’axe perspectif défini par les appartements sert d’axe de symétrie à la composition des jardins
- les élévations végétales sont taillées et forment des murs
- une terrasse surélevée domine le jardin et aide le visiteur à en apprécier la géométrie
- des endroits cachés doivent être révélés aux visiteurs lorsqu’il explore le jardin
- le jardin ne doit pas changer durant les saisons
- des points d’eau, fontaines et bassins doivent agrémenter le jardin
- des statues aux références mythologiques rythmes les différentes allées de celui-ci
Le parc et jardin de Versailles
L’histoire du parc et du jardin de Versailles commence en 1661, lorsque Louis XIV confie à André Le Nôtre la mission de créer et d’aménager un jardin pour le château de Versailles. Un travail gigantesque est alors entrepris pour niveler les différents espaces, aménager les parterres, creuser les emplacements des différents points d’eau et acheminer les arbres demandés. Le chantier sera dirigé par Jean-Baptiste Colbert, le surintendant des bâtiments du roi. Il faudra 40 ans à Le Nôtre pour mener à bien la création des jardins, conjointement à celle du château. Le tracé du parc sera ensuite simplifié par Jules Hardouin-Mansart, le nouveau surintendant des bâtiments du roi. Le roi Louis XIV lui-même fut très impliqué dans l’aménagement des terrains, donnant son avis sur de nombreux sujets tels que la nature des fleurs, la hauteur des bosquets ou la forme des allées. La plupart des bassins tels que le grand bassin ou le bassin d’Apollon ainsi que les fontaines et les statues du parc ont été imaginés en 1664 par Charles le Brun, le premier peintre du roi. Pour conserver sa forme, le jardin doit être replanté entièrement tous les 100 ans. La dernière replantation en date a eu lieu en 2000.
Le hameau de la reine
Le hameau de la reine est un jardin fait d’un mélange d’architectures varié qui dégage cependant un fort sentiment d’unité. Il a été aménagé bien plus tard que le jardin du parc de Versailles. C’est la reine Marie-Antoinette elle-même qui a supervisé l’aménagement de ces jardins de 1777 à 1786. Il est situé sur la rive Est du grand lac et forme un arc de cercle. Il a été établi par Richard Mique, l’intendant des bâtiments sous Louis XVI, et organisé en trois secteurs distincts :
- Les maisons d’agrément : Sur la rive Sud de la rivière, la première partie comprend le moulin, la maison de la Reine, le boudoir et le réchauffoir.
- La tour de Marlborough : Dominant le lac, elle est entourée de maisons dédiées à l’exploitation agricole telles que la grange, la laiterie et la pêcherie.
- La ferme champêtre : Il s’agit du troisième secteur. Bien que plus en retrait, il comporte des bâtiments essentiels à la vie au château tels que le poulailler, la bergerie et l’étable.